Violences parmi la jeunesse : un Grenelle et un discours martial, Gabriel Attal communique mais ne résout rien
Réaction suite au discours de Viry-Châtillon
“Sans tabou et sans idéologie”, le Premier Ministre, Gabriel Attal, a adopté un ton martial lors de son discours à Viry-Châtillon, site tragique de l'agression mortelle du jeune Shemseddine, âgé de 15 ans.
Plutôt que d'agir, le Premier ministre opte pour une rhétorique autoritaire : juste un nouveau coup de com' pour dissimuler la pénurie de moyens.
Son discours, rappelant une ère révolue, propose des solutions jusqu’alors plebiscitées par l’extrême-droite : internats pour les jeunes difficiles, travaux d'intérêt général pour les parents 'défaillants', et une croisade contre les écrans.
Augmenter les peines sans adresser les causes profondes de la délinquance est inefficace. Punir les parents pour les délits de leurs enfants, c'est aggraver leur détresse. Modifier le Code Pénal ne diminue pas les agressions.
Ce dont nous avons besoin, ce sont de véritables mesures d'accompagnement social et éducatif, ainsi qu'un renforcement de la prévention. Cela permettra de sensibiliser à la gravité des actes, de favoriser la réintégration sociale et de prévenir la récidive, sauf dans les cas les plus extrêmes.
C’est l’alerte ! Le système judiciaire, le réseau d'accompagnement social et l’éducation républicaine souffrent d'un manque de ressources criant.
Les centres éducatifs fermés, censés être des alternatives à l'incarcération, débordent. Le soutien à la parentalité et les réseaux d'écoute sont saturés. Sans gouvernance, l’éducation suffoque. C’est le malaise des centaines de milliers de professionnels de l’éducation : un véritable mépris de l’Etat et un désengagement financier global depuis l’enseignement général jusqu’à l’éducation spécialisée.
À l’absence de moyens se conjugue l’instrumentalisation des questions identitaires, c’est devenu la marque de fabrique d’un gouvernement qui a arrêté de gouverner et qui communique : non, la laïcité n’est pas une potion magique qu’on ferait ingérer aux “sauvageons” de La République pour les transformer en citoyens modèles.
En ethnicisant le débat social, le gouvernement esquive encore ses responsabilités et valide les préjugés de l’extrême-droite.
L’accompagnement social des nouveaux modèles familiaux, en difficulté, dans les quartiers les moins favorisés de la République ne peut pas être nié. Si notre modèle social à la française a vocation à protéger les plus faibles, c’est précisément pour prévenir, protéger et faire face aux drames et dangers.
Réduire la violence scolaire à de la délinquance, c’est soigner le symptôme sans toucher à la maladie.
Nous appelons à un investissement urgent dans le recrutement et la formation d'éducateurs spécialisés, capables de prendre en charge les jeunes ainsi que la dynamique familiale. Les REAP (Réseaux d'Écoute, d'Appui et d'Accompagnement des Parents) ont démontré leur efficacité et doivent être renforcés. Des renforts doivent exister partout sur le territoire pour permettre une présence humaine plus forte à l’intérieur et à l'extérieur de l’école.
L’école du civisme, c’est l’école qui éduque, pas celle qui punit sans éduquer.
Le propre de l’autorité, c’est qu’elle ne peut pas s’exercer si elle s’exprime dans la violence.
Communication de Les Écologistes - EELV Ile-de-France
Waleed Mouhali Porte-parole EELV IDF [email protected]
Sami Adili Conseiller municipal de Viry-Chatillon [email protected]
“Sans tabou et sans idéologie”, le Premier Ministre, Gabriel Attal, a adopté un ton martial lors de son discours à Viry-Châtillon, site tragique de l'agression mortelle du jeune Shemseddine, âgé de 15 ans.
Plutôt que d'agir, le Premier ministre opte pour une rhétorique autoritaire : juste un nouveau coup de com' pour dissimuler la pénurie de moyens.
Son discours, rappelant une ère révolue, propose des solutions jusqu’alors plebiscitées par l’extrême-droite : internats pour les jeunes difficiles, travaux d'intérêt général pour les parents 'défaillants', et une croisade contre les écrans.
Augmenter les peines sans adresser les causes profondes de la délinquance est inefficace. Punir les parents pour les délits de leurs enfants, c'est aggraver leur détresse. Modifier le Code Pénal ne diminue pas les agressions.
Ce dont nous avons besoin, ce sont de véritables mesures d'accompagnement social et éducatif, ainsi qu'un renforcement de la prévention. Cela permettra de sensibiliser à la gravité des actes, de favoriser la réintégration sociale et de prévenir la récidive, sauf dans les cas les plus extrêmes.
C’est l’alerte ! Le système judiciaire, le réseau d'accompagnement social et l’éducation républicaine souffrent d'un manque de ressources criant.
Les centres éducatifs fermés, censés être des alternatives à l'incarcération, débordent. Le soutien à la parentalité et les réseaux d'écoute sont saturés. Sans gouvernance, l’éducation suffoque. C’est le malaise des centaines de milliers de professionnels de l’éducation : un véritable mépris de l’Etat et un désengagement financier global depuis l’enseignement général jusqu’à l’éducation spécialisée.
À l’absence de moyens se conjugue l’instrumentalisation des questions identitaires, c’est devenu la marque de fabrique d’un gouvernement qui a arrêté de gouverner et qui communique : non, la laïcité n’est pas une potion magique qu’on ferait ingérer aux “sauvageons” de La République pour les transformer en citoyens modèles.
En ethnicisant le débat social, le gouvernement esquive encore ses responsabilités et valide les préjugés de l’extrême-droite.
L’accompagnement social des nouveaux modèles familiaux, en difficulté, dans les quartiers les moins favorisés de la République ne peut pas être nié. Si notre modèle social à la française a vocation à protéger les plus faibles, c’est précisément pour prévenir, protéger et faire face aux drames et dangers.
Réduire la violence scolaire à de la délinquance, c’est soigner le symptôme sans toucher à la maladie.
Nous appelons à un investissement urgent dans le recrutement et la formation d'éducateurs spécialisés, capables de prendre en charge les jeunes ainsi que la dynamique familiale. Les REAP (Réseaux d'Écoute, d'Appui et d'Accompagnement des Parents) ont démontré leur efficacité et doivent être renforcés. Des renforts doivent exister partout sur le territoire pour permettre une présence humaine plus forte à l’intérieur et à l'extérieur de l’école.
L’école du civisme, c’est l’école qui éduque, pas celle qui punit sans éduquer.
Le propre de l’autorité, c’est qu’elle ne peut pas s’exercer si elle s’exprime dans la violence.
Communication de Les Écologistes - EELV Ile-de-France
Waleed Mouhali Porte-parole EELV IDF [email protected]
Sami Adili Conseiller municipal de Viry-Chatillon [email protected]